Visiter l’Abbaye d’Orval
Abbaye Notre-Dame d’Orval – Orval, 1 – B-6823 Villers-devant-Orval
Tél.: +32 61 31 10 60 – Fax: +32 61 32 51 46 – ruines@orval.be
Visites
Heures d’ouverture
Hiver (novembre à février) 10h30 à 17h30
Printemps (mars-mai) 9h30 à 18h00
Été (juin à septembre) 9h30 à 18h30
Automne (octobre) 9h30 à 18h00
Tarif des entrées
Adultes: 6,00 €
Réduit pour seniors, étudiants: 5,00 €
Groupe plus de 20 personnes: 4,50 €
Groupe seniors, étudiants: 4,00 €
Enfants de 7 à 14 ans: 3,00 €
Membre « Article 27 »
Visites guidées
(durée 2h00)
Les après-midis des mois de juillet et août, ainsi que les dimanches après-midi de septembre.
Français : 13h30, 14h30, 15h30, 16h30, 17h30 Néerlandais: 14h, 15h, 16h, 17h
En dehors des périodes où les visites guidées sont organisées, il est possible d’obtenir un guide pour des groupes de plus de 20 personnes. Demande écrite préalable ruines@orval.be
Magasin de l’abbaye
Le magasin de l’abbaye permet de se procurer fromage et bière d’Orval fabriqués au monastère, avec en exclusivité le fromage à la bière et le Vieil Or. Vous y trouverez aussi un choix d’articles religieux, de belles cartes et divers souvenirs de l’Abbaye. La librairie présente un grand choix dans les domaines : spiritualité, bible, catéchèse, histoire d’Orval, poésie et art…
Histoire
Les premiers moines arrivèrent à Orval en 1070. Il venaient du sud de l’ltalie. Le comte Arnould de Chiny, seigneur de l’endroit, les accueillit et leur donna des terres prélevées sur son domaine. L’église et les bâtiments furent aussitôt mis en chantier. Pourtant ces premiers moines abandonnèrent l’endroit une quarantaine d’années.
Othon, fils d’Arnould, les remplaça alors par une petite communauté de chanoines. Ceux-ci purent terminer les constructions entreprises par leurs prédécesseurs. En 1124, l’église achevée fut consacrée par l’évêque de Verdun.
Mais les chanoines connurent bientôt des difficultés d’ordre économique. Ce qui les poussa à solliciter leur rattachement à l’Ordre de Cîteaux, alors en pleine expansion. Saint Bernard accepta et confia Orval à l’abbaye de Trois-Fontaines en Champagne.
Le 9 mars 1132, Constantin arriva à Orval à la tête sept moines cisterciens. Moines et chanoines s’unirent en une seule communauté, et adaptèrent les bâtiments aux usages cisterciens. La nouvelle église fut achevée avant 1200.
Les cisterciens créèrent aussi un domaine agricole et forestier. Cette exploitation devait leur permettre de vivre selon leurs principes. Les terres entourant le monastère étaient pauvres et ne convenaient pas à la culture. Dès 1132, les religieux reçurent le petit domaine de Blanchampagne à une vingtaine de kilomètres, à proximité de Carignan. Ce domaine allait devenir le noyau de leur activité agricole. Ils reçurent par la suite d’autres terres en donation dont Buré-Villancy, en Meurthe-et-Moselle, le centre de l’industrie du fer des moines d’Orval.
Durant cinq siècles Orval connut une existence paisible, semblable à celle de beaucoup de monastères de l’Ordre. Pendant le 12e siècle, l’abbaye paraît avoir été prospère. Le 13ème siècle fut plus tumultueux: Orval fut ravagé vers 1252 par un incendie qui eut des conséquences pendant près d’un siècle. Certains bâtiments furent complètement reconstruits. La misère fut même telle que l’Ordre de Cîteaux envisagea même la suppression du monastère.
La légende d’Orval
Le monastère serait né d’un geste de gratitude : la veuve Mathilde, ayant par mégarde laissé tomber son anneau nuptial dans la fontaine de cette vallée, se mit à supplier Dieu, et aussitôt une truite apparut à la surface de l’eau, portant en sa gueule le précieux anneau. Mathilde s’écria alors : » Vraiment, c’est ici un val d’or ! « , et elle décida par reconnaissance de fonder un monastère en ce lieu béni.
Au cours des 15e et 16e siècles les guerres entre la France et la Bourgogne, puis entre la France et l’Espagne eurent des conséquences dans tout le Luxembourg. Orval ne fut pas épargné. Dans ce contexte difficile, l’empereur Charles Quint témoigna de sa bienveillance en autorisant l’établissement d’une forge sur le territoire de l’abbaye. Au début du 16e siècle eut lieu la reconstruction de la nef de l’église qui menaçait ruine. En ces années-là, la communauté comptait 24 religieux.
Alors que le 17e siècle fut un siècle de malheur pour les Pays-Bas (Espagnols), l’abbaye d’Orval devait pourtant y atteindre son apogée. Deux abbés acquirent un renom dans l’Ordre tout entier. Le premier, Bernard de Montgaillard réussit à se faire désigner comme abbé d’Orval par les archiducs Albert et Isabelle (1605). Dès ce moment il se donna entièrement à ses moines qui finirent par s’attacher beaucoup à lui. Il rétablit l’économie du monastère et restaura les bâtiments. Mais surtout, il réforma sa communauté et provoqua un regain de ferveur. Les recrues affluèrent. En 1619, la communauté comptait 43 membres.
Peu après, durant le mois d’août 1637, au plus fort de la guerre de Trente Ans, les troupes du maréchal de Châtillon pillèrent et incendièrent complètement le monastère et ses dépendances. La reconstruction se poursuivit dans un climat d’insécurité jusqu’à la fin du siècle. De 1668 à 1707, l’abbaye d’Orval eut à sa tête un autre grand abbé, Charles de Bentzeradt, originaire d’Echternach (Luxembourg). Cet homme fut avant tout un réformateur : en s’inspirant de ce qu’avait fait l’abbé de Rancé à l’abbaye de la Trappe, en Normandie, il établit la « Stricte Observance » (dont les membres sont familièrement appelés trappistes). Il reçut de nombreux novices, ce qui lui permit de fonder, en 1701, l’abbaye de Dusselthal, près de Dusseldorf, et d’ériger en prieuré la maison de Conques, sur la Semois. Après sa mort, les moines d’Orval repeuplèrent et réformèrent l’abbaye de Beaupré en Lorraine. En 1723, la communauté comptait 130 membres, elle était « la plus nombreuse de tout l’Empire ».
En 1725 le jansénisme s’était infiltré dans la communauté ; la crise éclata . Une quinzaine de religieux quittèrent le monastère pour aller fonder près d’Utrecht la maison de Rhijnwijk.
Cependant, la prospérité matérielle allait de pair avec la ferveur : le domaine agricole et industriel des moines ne cessait de s’accroître: de la fin du 17è siècle au milieu du 18è, les forges d’Orval étaient à la tête de l’industrie sidérurgique occidentale.
À partir de 1760, les ressources furent principalement consacrées à la construction d’un nouveau monastère dont les plans furent dessinés par le célèbre architecte Laurent Benoît Dewez. La nouvelle église fut consacrée en 1782, puis les travaux ralentirent et s’arrêtèrent … faute de pognon (c’est pour voir si vous lisez bien ;-).
En 1789, la Révolution Française confisqua tous les biens de l’abbaye situés au-delà de la frontière. Le 23 juin 1793, les troupes révolutionnaires du général Loison pillèrent et incendièrent l’abbaye et le village. Tout fut anéanti. La communauté se retira dans son refuge de Luxembourg puis au prieuré de Conques.
Le 7 novembre 1796, l’abbaye fut officiellement supprimée et ses membres dispersés. Pendant plus d’un siècle, les ruines d’Orval devinrent la proie des intempéries, des chercheurs de pierres et de trésors.
La » résurrection »
En 1926, la famille de Harenne offre les ruines d’Orval et les terres avoisinantes à l’Ordre de Cîteaux pour que la vie monastique y soit restaurée. Dom Jean-Baptiste Chautard accepte la responsabilité de la fondation et envoie à Orval un groupe de moines pour constituer une nouvelle communauté.
La reconstruction est entreprise par un moine gantois de l’abbaye de la Trappe. Un nouveau monastère s’élève sur les fondations mêmes du monastère du 18e siècle. En 1936, Orval devient autonome et Dom Marie-Albert en est élu abbé.
La reconstruction s’achève en 1948.
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[…] siècles Florenville fait partie du Comté de Chiny. En 1053 un prieuré est construit à Muno. L’abbaye d’Orval est fondé en 1070 par des bénédictins sur des terres offertes par Arnoul I, Comte de Chiny. […]
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